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La Cité scolaire Alcide Dusolier à Nontron

FICHE D’IDENTITÉ DE l’ÉTABLISSEMENT

TYPE :

collège et lycée

Nombre d’élèves :

800

ANNÉE D’INSCRIPTION :

2009

NOMBRE DE LABELS :

4

 

Commune : Nontron (Dordogne)

CONTACT :

Erwan SELLIN, professeur de SVT et référent développement durable

FICHE IDENTITÉ DU PROJET

Thème :

Alimentation

LE PROJET EN BREF :

 

Après un travail mené depuis plusieurs années sur le compostage, la réduction des déchets et la biodiversité, la Cité scolaire Alcide Dusolier a décidé d’opérer un changement d’envergure dans le fonctionnement de la cantine scolaire, pour intégrer davantage de produits de saison, bio et locaux. Elle est ainsi devenue la première Cité scolaire labellisée « Ecocert en cuisine » niveau 3 en France ! La Cité scolaire a aussi obtenu le label académique E3D en juin 2019.

La Cité scolaire contribue à l’ODD2 « Faim zéro », l’ODD3 « Bonne santé et bien être » et l’ODD 15 « Vie terrestre ».

Un pilotage via plusieurs instances

 

Point 1 : Réunir l’éco-comité

 

Afin de traiter tous les sujets développés dans le projet de l’établissement, des comités de pilotage selon les thématiques (biodiversité, alimentation, etc.) et des groupes de travail se réunissent régulièrement. Par exemple, le Conseil des délégués pour la Vie Lycéenne et les éco-délégués (44 élus sur l’établissement) ont rencontré et échangé à plusieurs reprises avec des représentants de l’intendance, de l’équipe cuisine, de l’équipe technique et de l’administration pour travailler sur le projet autour de l’alimentation. Des enseignants ont également été associés afin de préparer des actions pédagogiques.

La coordination de toutes ces instances est assurée par Erwan Sellin, professeur de SVT et référent développement durable de l’établissement.

Trop de gaspillage alimentaire à la cantine

 

Point 2 : Réaliser le diagnostic

 

Depuis plusieurs années, des pesées de déchets sont organisées par les élèves. Les différentes mesures réalisées à la cantine ont mis en évidence la nécessité de composter les déchets alimentaires, ce qui s’est traduit par la mise en place de la plateforme locale de compostage avec l’hôpital local et la mairie. Ce travail autour du gaspillage alimentaire a permis de poser les jalons pour la transformation de la cantine. En effet, en constatant qu’une trop grande quantité de restes de repas est jetée, une réflexion autour de l’amélioration de la qualité et du goût des repas a été amorcée. Par exemple, cela est passé par une analyse des commandes alimentaires : le taux de nourriture ultra transformée était bien supérieur à celui des aliments cuisinés sur place.

Vers une cantine 100% bio et locale

 

Point 3 : Imaginer des solutions et passer à l’action

 

Dans cet établissement, ce sont près de 600 repas qui sont confectionnés chaque jour pour les élèves scolarisés de la 6e à la Terminale. Le projet de se lancer dans cette démarche de labellisation 100% bio a été lancé en juin 2020. Dès lors, la communauté éducative, l’équipe d’intendance et de restauration collective ont mobilisé divers moyens pour transformer la cantine.

L’établissement a été accompagné par le Conseil départemental (CD) de la Dordogne pour réaliser cette transition. Jean-Marc Mouillac, chef cuisinier du CD, est intervenu pendant trois mois dans l’établissement afin de former les équipes de cuisine au « fait maison » et à de nouvelles recettes. Le matériel de cuisine a été remplacé pour permettre une préparation sur place des repas, en privilégiant les produits frais, de saison, bio et locaux. Ainsi, un travail important a été mené autour des approvisionnements pour réorienter les achats vers des producteurs locaux (80% des approvisionnements de la cantine sont locaux aujourd’hui). Tout cela a pu être réalisé sans impact sur le coût des repas pour les convives, grâce à un coût denrée maîtrisé. Les élèves se sont investis lors des commissions menu, pour donner leur avis sur les plats proposés. Tout ce travail a permis à l’établissement d’obtenir la certification « Ecocert en cuisine » niveau 3 !

Un bac de culture a également été aménagé en dessous de l’espace cantine pour cultiver des plantes aromatiques pour la cuisine.

Sur le thème de la biodiversité, les actions sont poursuivies, avec notamment l’entretien de trois carrés potagers, qui sont des supports pour des ateliers pédagogiques avec les élèves. La Cité scolaire a même obtenu le statut de « refuge LPO » !

Un bilan positif

 

Point 4 : Evaluer les avancées du projet

 

Des questionnaires de satisfaction sur les menus, le goût et la quantité d’aliments ont été proposés aux convives. Les pesées des déchets se poursuivent afin d’évaluer le gaspillage alimentaire et son évolution à la suite des changements intervenus dans le processus de préparation des menus. De plus, la Cité scolaire peut s’enorgueillir d’avoir réduit, voire supprimé les déchets plastiques individuels à la cantine (pots de yaourt, emballages de biscuits, etc.).

Aujourd’hui, ce sont 800 kg de fruits et légumes frais de saison qui sont livrés et préparés sur place chaque semaine, contre environ 50 kg de produits frais auparavant.

Une grande partie de la communauté éducative partie prenante du projet

 

Point 6 : Fédérer et communiquer autour du projet

 

Le projet a mobilisé une grande partie de la communauté éducative. Les parents d’élèves ont intégré le projet via la commission cantine et les conseils d’administration. Le conseil départemental et le conseil régional suivent également de près le projet de la cantine. La Cité scolaire s’est associée avec la mairie et l’hôpital local pour la mise en place de la plateforme locale de compostage des déchets alimentaires.

La communication autour du projet passe par le site Internet de l’établissement et l’ENT PRONOTE. Des comptes sur les réseaux sociaux sont alimentés régulièrement avec des infos sur le projet : cela permet à la fois de communiquer avec les institutions, les pairs, les élèves et leurs familles. La presse locale a également relayé le projet de cantine 100% bio via des articles.

https://twitter.com/Cite_ADusolier

https://twitter.com/EcoAlcide

Des BD pour sensibiliser à l’alimentation locale et bio !

 

Point 7 : Réaliser une création collective

 

Dans le cadre d’un cours d’enseignement professionnel avec la classe de seconde Métiers de la Relation Client, les élèves ont utilisé le support de la bande dessinée pour sensibiliser leurs camarades au mieux manger et à une alimentation bio et locale. Le cuisinier et la diététicienne sont venus en classe pour répondre aux questions des élèves, qui ont été aidés par l’artiste Julie M dans la réalisation des bande dessinées.

La réalisation des Objectifs de développement durable 

 

Le projet Eco-Ecole sur la thématique de l’alimentation a permis de contribuer à l’atteinte de plusieurs ODD.

 

La Cité scolaire contribue à atteindre l’ODD 2 grâce à l’offre d’alimentation locale, de saison et bio à la cantine de l’établissement, qui favorise des pratiques agricoles résilientes et durables.
La Cité scolaire contribue à atteindre l’ODD 3 en offrant aux convives de la cantine des repas faits maison et meilleurs pour la santé.

L’établissement contribue aussi à l’ODD 15 grâce à l’aménagement d’un coin nature au sein de la Cité scolaire, qui accueille la petite faune et la flore.

Et après ?

 

Les changements induits à la cantine restent à consolider (approvisionnements, sensibilisation du travail engagé auprès de toute la communauté éducative, etc.). La Cité scolaire travaillera en 2021-2022 sur le thème du climat.

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