Une fructueuse collaboration entre une professeure de SVT et une CPE

Mathilde Rivalain et Julie Cogan
Professeure de Sciences de la vie et de la Terre (SVT) / Conseillère principale d’éducation (CPE) - référentes développement durable
Collège Alfred Sisley
Académie de Créteil

Le collège Alfred Sisley est inscrit au programme Eco-Ecole depuis 2014. Depuis que Mathilde Rivalain (professeure de SVT) et Julie Cogan (CPE) ont repris le flambeau du projet Eco-Ecole, les éco-volontaires du collège (15 élèves) se réunissent avec les référentes tous les lundis en petits groupes par thématique pour échanger autour des actions à mettre en place pour rendre leur établissement plus respectueux de l’environnement. 

Comment avez-vous mis en place les projets ?

 

Mathilde Rivalain (professeure de SVT) : Le collège était déjà inscrit au programme avant mon arrivée. Je savais donc qu’il y avait des choses qui avaient été faites. Étant donné que la direction avait changé, je n’avais pas trop eu de retours de mes anciens collègues. 

 

J’ai donc décidé au début de mettre en place un petit club les lundis midis avec les élèves volontaires. Nous nous sommes appuyées sur les thématiques proposées par Eco-Ecole avec Madame Cogan. Au fur et à mesure du temps, j'ai vraiment compris que les élèves étaient demandeurs, parce que il n’y a pas beaucoup de moments dans la vie d'un collégien ou d’une collégienne où ils ont l'espace pour s'exprimer pour monter un projet de A à Z, faire réellement ce dont ils ont envie. Aujourd’hui, les élèves sont maîtres de leur projet et connaissent la démarche. Madame Cogan et moi venons vraiment en accompagnement car ils sont très autonomes et investis. 

 

 

Comment vous organisez-vous et choisissez la thématique de l’année ?

Mathilde Rivalain (professeure de SVT) : Le système de groupe par thématique est intéressant car il y a des actions qui nécessitent d’être pérennisées d'une année sur l'autre.

Par exemple, nous avons travaillé sur la thématique des déchets il y a deux ans, et cette année il y a un groupe d'élèves qui travaille pour pérenniser les actions des années précédentes et d'en développer d'autres.

 

Cette année, il y a un nouveau groupe “biodiversité”, et les élèves partent vraiment de zéro car c’est la première année où l’on développe des actions sur ce thème. Il y a également un petit groupe qui travaille sur l'alimentation. Je trouve que les faire travailler sur des thématiques différentes par petits groupes est intéressant. 

 

 

En quoi la participation au programme Eco-Ecole a facilité la mise en place de votre projet d’éducation au développement durable ?

 

Mathilde Rivalain (professeure de SVT) : Eco-Ecole est très intéressant et performant pour les outils pédagogiques, notamment les fiches outils, car nous avons beaucoup de facilité à nous les approprier. Lorsque l’on souhaite travailler sur une thématique, nous n’avons pas besoin de partir de zéro, les outils sont déjà disponibles, et sont très faciles d'accès, ça ne nous demande finalement pas tant de travail en plus. Les outils nous permettent d’aller plus vite et plus loin plus facilement. 

“Des parents sont même venus me voir en me disant qu’ils trouvaient que notre initiative était intéressante. Leur fille s'est inscrite en tant qu’éco-déléguée grâce aux actions menées au sein de l’établissement. Il y a même des 6e qui arrivent au collège et qui savent déjà qu'il y a la démarche Eco-Ecole qui est mise en place.” Mathilde Rivalain

Quel est le bénéfice le plus important que vous ayez perçu depuis la mise en place du projet Eco-Ecole?

 

Mathilde Rivalain (professeure de SVT) : Je pense que le principal bénéfice a été de se retrouver tous les lundis avec les éco-volontaires. Ces discussions leur permettent d’exprimer ce qu’ils souhaitent mettre en place sur les thématiques et  ils prennent le temps de s'approprier ces enjeux. Ils se rendent compte que c’est leur établissement et qu’ils souhaitent l’améliorer. Ce qui les motive et ce qui nous motive également c’est d’aller plus loin et de continuer à voir qu’ils sont extrêmement demandeurs pour monter leur projet.

 

Julie Cogan (CPE) : Je dirais que c'est aussi la relation avec les élèves parce qu'en tant que CPE, j'ai plus l'habitude de voir les élèves qui peuvent être problématiques ou qui passent dans mon bureau parce qu'il y a un souci. Tandis que pendant ces temps d’échanges avec les éco-délégués, je les vois d'une autre façon, et eux me voient d'une autre manière aussi. Nous ne sommes pas totalement dans les clous parce que nous n’organisons pas par exemple d’élections d’éco-délégués, les élèves qui viennent sont volontaires. Ils n’ont pas eu ce rôle imposé, ils savent que pour venir à l'éco-comité il faut qu'ils aient participé à l'ensemble des séances des lundis midis. Ça les motive également d'aller parler aux adultes de leurs projets avec de réelles revendications.

Publiée le 08/01/2024
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